I-Plan
II-Idée
générale sur la question de la toxicomanie
a)
Définition
de la toxicomanie
a.1 Selon OMS
a.2 Selon le dictionnaire Larousse médical
a. 3 Selon le Vulgaris Médical
b)
Apparition
de la toxicomanie en Haïti
c)
La
toxicomanie et enfant des rues avant le séisme du 12 Janvier 2010
d)
Evolution
du phénomène de la toxicomanie chez les enfants des rues après le séisme du 12
Janvier 2010
III-
A- le facteur comportemental des
toxicomanes (enfants des rues)
a)
La
toxicomanie comme facteur de plaisir chez les enfants des rues
b)
La
toxicomanie comme facteur de violence dans l’aire du champ de Mars
c)
La
toxicomanie comme facteur de la délinquance juvénile dans l’aire du Champ de
Mars.
B- Les facteurs de risques face aux
toxicomanes chez les enfants de rues
IV-Rôle
de l’état haïtien dans le cadre de la protection de l’enfant
V- Politique sociale et stratégique de l’état
haïtien face à la montée de la toxicomanie chez les enfants de rues.
VI-
Prise en charge des enfants des rues par les Travailleurs Sociaux haïtiens
Conclusion
Bibliographie
I-
Introduction
Cannabis, cocaïne, héroïne, haschich, crack, alcool, ecstasy,
marijuana et opium sont entre autres les principaux produits psychoactives
utilisés par les spécialistes de la médecine dans le cadre de la fabrication de
certains médicaments et le traitement de certaines maladies. Ces produits sont
également utilisées par d’autres individus qu’on
appelle ‘’toxicomane’’. Et la
toxicomanie, l’action de consommation, constitue un phénomène très probant dans
le monde particulièrement dans les pays dites sous développés notamment Haïti
qui souvent sert de pays de transites pour le trafic de stupéfiant selon Youri
Latortue[1]. L’utilisation des produits licites ou
illicites constituent pour certains un moyen d’affronter les conditions
matérielles d’existence et de calmer les tensions provoquées par l’état de
vulnérabilité et d’inadaptation psychologique. D’autres croient que ces
produits peuvent être utilisés pour le plaisir et comme un style de vie si l’on croit Dollars Cormier[2].
Comme nous l’avons souligné ci-dessus, Le phénomène de la toxicomanie devient un fléau touchant toutes les catégories de la vie haïtienne. Parmi ces catégories, nous avons retenus les enfants des rues qui utilisent les produits toxiques de manière abusive surtout après le séisme du 12 janvier 2010. Ainsi, nous avons constaté une augmentation du nombre des enfants de rues qui vivent à Port- au- Prince, particulièrement dans l’aire du champ de mars, se livrent à la consommation abusive de ces produits toxiques. La majorité de ces enfants des rues vivent en petit groupe, ils consomment ces psychotropes sous l’influence d’un leader ou par curiosité. Par ailleurs, la consommation abusive et répétée de ces produits toxiques entraîne la délinquance juvénile et les rendent pour la plupart agressifs, violents et dépendants de leur milieu. Ce qui constitue une source d’insécurité dans l’aire du champ de Mars. Ainsi, la toxicomanie comme consommation outrancière ou additive de l'alcool et/ou d'autres stupéfiants ne fait-elle pas bon ménage de certains crimes de droit commun, voire même responsable de tant de maladies et d'accidents mortels de partout chez les enfants des rues?
Comme nous l’avons souligné ci-dessus, Le phénomène de la toxicomanie devient un fléau touchant toutes les catégories de la vie haïtienne. Parmi ces catégories, nous avons retenus les enfants des rues qui utilisent les produits toxiques de manière abusive surtout après le séisme du 12 janvier 2010. Ainsi, nous avons constaté une augmentation du nombre des enfants de rues qui vivent à Port- au- Prince, particulièrement dans l’aire du champ de mars, se livrent à la consommation abusive de ces produits toxiques. La majorité de ces enfants des rues vivent en petit groupe, ils consomment ces psychotropes sous l’influence d’un leader ou par curiosité. Par ailleurs, la consommation abusive et répétée de ces produits toxiques entraîne la délinquance juvénile et les rendent pour la plupart agressifs, violents et dépendants de leur milieu. Ce qui constitue une source d’insécurité dans l’aire du champ de Mars. Ainsi, la toxicomanie comme consommation outrancière ou additive de l'alcool et/ou d'autres stupéfiants ne fait-elle pas bon ménage de certains crimes de droit commun, voire même responsable de tant de maladies et d'accidents mortels de partout chez les enfants des rues?
Ces enfants des rues sont traversés par
des sentiments d’infériorité, ce qui
favorise chez eux une tendance à la dépression. C’est ainsi que jean Bergeret
déclare que : « le produit toxique est considéré par l’individu qui
se sent isolé comme un support de communauté et de communication ; c’est
aussi une façon de clamer l’angoisse et la demande… 2».Cependant,
il faut dire que la surconsommation de ces substances peuvent: « présenter
diverses perturbations de leur santé physique, des altérations de leur santé
mentale et des difficultés de leur comportement. » Alors, la toxicomanie
n'encourage-t-elle pas l’insécurité dans l’aire du Champ de Mars ?
Constatant la montée du phénomène des enfants de rues, on peut se demander
si la séparation de la famille et la
responsabilité parentale ne constituent-elle pas la montée du phénomène et des
enfants de rues et de la toxicomanie ?
Dans
le cadre de ce travail, Nous aurons à regarder l’aggravation de la
toxicomanie, les définitions, les différentes théories liées à la toxicomanie
et la non prise en charge des enfants des rues et le rôle des Travailleurs
Sociaux haïtiens en tant que professionnel œuvrant dans le domaine de la prise
en charge et de l’aide auprès des individus, des groupes et des communautés en
situation difficile. Et la responsabilité de l’Etat haïtien face à ce problème
factuel et de principe.
II-Idée générale sur la
question de la toxicomanie
Définition de la toxicomanie
Etant un
concept polysémique, la toxicomanie a fait l’objet d’une multitude de
définition suivant les écoles de pensées ou les différents courants. De toutes
les définitions, nous adoptons celles de
l Organisation Mondial de la Santé (OMS), du dictionnaire la rousse médical,
le vulgaris médical et de Dollard
Cormier
Selon l’organisation
mondial de la Santé qui est un
organisme subsidiaire de l’organisation des
nations-unies (O.N.U). La toxicomanie se définit comme étant :
« .… un état
d’intoxication périodique ou chronique engendré
par la consommation répétée d’une drogue naturelle ou synthétique. Ses
caractéristiques, énoncées en 1952, et
reprises par Francis cabarello et Yann bisiou comme étant : un
irrépressible désir ou un besoin de continuer à consommer de la drogue et de se
la procurer par tous les moyens ; une tendance à augmenter les doses; une
dépendance psychique et généralement physique à l’égard des effets de la drogue
et des effets nuisibles à l’individu et à la société ».
Selon le dictionnaire Larousse médical[3], la toxicomanie se manifeste par un besoin
incoercible de consommer certaines substances (drogues), recherchées pour leurs
effets euphorisants (cannabis, cocaïne, opium), enivrants (alcool, voir alcoolisme), excitants (tabac,
amphétamines) ou hallucinogènes (mescaline). Ainsi la notion de toxicomanie ne
se limite pas à l'usage de produits illicite.
Selon le Vulgaris Médical[4], la
toxicomanie est l'utilisation de substances qualifiées de psychotropes (action
sur le psychisme au sens large) susceptibles d’entraîner un phénomène de
tolérance (tolérer ce que l’organisme devrait rejeter) et d’accoutumance.
L’accoutumance est un phénomène qui s’installe progressivement dans
l’organisme, et se traduit par la nécessité d’augmenter les doses de la drogue
que le toxicomane consomme, pour en obtenir l’effet habituel
Selon Dollard
Cormier, la toxicomanie se renvoie à un style de
vie de ceux qui trouvent dans des situations ou des maux de la vie. Ils
cherchent une dépendance psychologique, physiologique et économique.
b) Apparition de la toxicomanie en Haïti
Comme les autres pays du monde et de la Caraïbe, le phénomène de
la toxicomanie qui se renvoie a la consommation des drogues n’a pas épargné
Haïti qui sert, selon Youri Latortue[5], de pays transit important et
de stockage pour les trafiquants de drogue compte tenu de
la faiblesse de nos institutions. Dans les années 80, la
consommation était occasionnelle ainsi que le trafic de drogues via le monopole
de quelques hauts gradés de l’armée. Et
La drogue est devenue un véritable fait de société et cela de façon d’autant
plus pernicieuse que de nombreux tabous existent toujours. De ce fait, Haïti
devient la proie de toute une série de facteurs conditionnant une constante de
la délinquance au sein de ses structures sociales : le manque de centre de
prévention; le manque de personnel formé en toxicomanie; le manque de
structures d’accueil pour les enfants défavorisés qui habitent les rues et le
taux élevé de chômage.
la toxicomanie et enfant des rues avant le séisme du 12 Janvier
2010
Suivant une étude réalisée entre Juin et Novembre 2000 par
Institut Haïtien de l’Enfance (IHE) et l’Association pour la Prévention de
l’alcoolisme et l’Accoutumance Chimiques
(APAAC) portant sur une le domaine de la prise en charge des toxicomanes, le
nombre de personne affecté par ce
fléau est majoritairement des jeunes allant de 11 à 20 ans et plus. Cette même
étude réalisée sur sept cent soixante huit (778) enfants nous fait savoir
que la situation des toxicomanes s’était aggravée. Selon cette même étude, Les
enfants des rues commencent à utiliser la marijuana et les tranquillisant entre 11 ans et 13 ans pour les garçons. Pour les filles, la marijuana et
les cigarettes font l’objet des produits d’initiation. Ainsi selon l’enquête
menée de juin à novembre 2000, 88,1% des jeunes des deux groupes combinés
pensent que les drogues causent des dommages importants au cerveau et entravent
l’apprentissage scolaire. De même, 47.9% des enquêtés des deux groupes croient
que les drogues causent des dommages au cœur.
Cependant la situation devient plus criante après le séisme du 12
janvier 2010 en raison de la disparition des parents de certains enfants
laisses aux aboies et l’irresponsabilité des autorités locaux et étatiques.
Evolution
du phénomène de la toxicomanie chez les enfants des rues après le séisme du 12
Janvier 2010
L’extension du phénomène de la
toxicomanie qui ne peut être considère comme flambée passagère, se fait
de plus en plus visible car le monde des toxicomanes n’est plus limite a une
certaine classe socioculturelle. Suivant une enquête réalisée, dans le cadre de
ce travail, les enfants des rues sont devenues en plus en plus nombreux suite
au séisme dévastateur du 12 janvier qui a tout ravagée. Beaucoup de familles
pauvres se sont encore plus appauvries après ce tremblement de terre et les
enfants ont fui les régions rurales en vue de recourir à ces besoins. Certains
de ces enfants ont été abandonnés par leurs familles qui n’étaient plus capables
de s’en occuper. Suivant le témoignage d’un ancien enfant de rues qui nous
« Se aprè tranbleman tè ke nèg sa
yo vinn nan lari epi yo panse yo ka banm
presyon epi yo anpeche m fimen. Pat gen tout neg sa yo nan lari a non
blod ». Nous avons compris que le
tremblement de terre a augmenter la quantité d’enfants se trouvant dans
la rue.
III- A. le facteur comportemental des enfants des rues
a) La
toxicomanie comme facteur de plaisir chez les enfants des rues
Contrairement
à Dollrad Cormier[6]
qui croit que la toxicomanie est un style de vie, l’utilisation ou la
consommation des produits illicites ou licites constituent pour les enfants des
rues une source de plaisir et de jouissance avec leurs camarades. Sur sept (7)
enfants questionnés, cinq (5) déclarent avoir consommés la cigarette, la
marijuana et le ciment à partir et sous l’influence des autres camarades se
trouvant dans l’aire du champ de mars et a Delmas.. D’autres utilisent ces
produits comme ce que les psychanalyses appellent le principe de plaisir en
recherchant la satisfaction immédiate et total et en oubliant leur situation.
b)
La toxicomanie comme facteur de violence dans
l’aire du champ de Mars
En créant une situation de dépendance chez les consommateurs des
produits psychotropes, le phénomène de la toxicomanie chez les enfants de rues
peut déboucher sur des actes de violence et de sabotage. Selon une étude réalisée
par l’organisation des Nations Unis en 2005, les actes de violence enregistrés
dans la commune de cite soleil et dans d’autres quartiers du pays sont commis
majoritairement par des enfants de rues. Et beaucoup plus la toxicomanie, le
problème de la violence est devenu un problème d'universalité sociale et
politique dans le pays particulièrement dans l’aire du champ de Mars. En ce
sens, la toxicomanie peut être
considérée comme dépendant de la violence vécue dans des actes limités de nature
purement violente c’est –à-dire la toxicomanie est la variable dépendante et la
violence, variable indépendante
c)
La toxicomanie comme facteur de la délinquance juvénile dans
l’aire du Champ de Mars.
La
délinquance juvénile, selon le
rapport de l’ONU sur la jeunesse en 2005, désigne différentes violations des
normes juridiques et sociales commises par des mineurs, des infractions
mineures aux infractions graves. Les enfants de rues commettent des actes
illicites et tombent dans la délinquance, la toxicomanie ou la violence a
l’égard d’autrui car de nombres personnes sont victimes des actes de vandalismes
au sein du champ de Mars. Suivant ce même rapport, la toxicomanie est souvent
la cause principale de la délinquance juvénile à un niveau de 30 %. Et la
délinquance est en grande partie un phénomène de groupe. La majorité des
infractions commises par des mineurs dans l’aire du champ de Mars a fait l‘objet
d’un phénomène de groupe et ces mineurs adoptent le comportement du groupe. Voila ce qui fait de
la toxicomanie un facteur de la délinquance juvénile dans l’aire du champ de mars.
B- Les facteurs de risques face aux
toxicomanes chez les enfants des rues
De
nombreux facteur de risques sont liés aux toxicomanes (enfants de rues). Nous
avons des facteurs comme individuel, social, familial et environnemental. Le
facteur individuel recouvre la vulnérabilité, la détresse psychologique et la
faible valorisation de sa personne et de sa vie. Sans oublier également la
manque de d’information sur les drogues. le facteur familial pour sa part, se réfère
aux mauvaises relations familiale, absence de soutien et de valorisation. le
facteur social consiste en une exclusion sociale et stigmatisation la
dépendance vis-à-vis d’un groupe. et enfin le facteur environnemental renvoie a
l‘accessibilité de la drogue et a la consommation de ces drogues au sein du
groupe de pairs
IV-Rôle de
l’état haïtien au regard de l’accord signe par Haïti sur la protection de
l’enfant
Etant un pays qui ne fonctionne pas en autarcie, Haïti a signé et ratifié la
convention relative à la protection de l’enfance. cette convention fait injonction à l’Etat haïtien d’assumer ses responsabilités envers
ces enfants qui paraient vulnérables .Ainsi, nous avons pu relever deux
articles de cette convention qui traduisent les obligations de l’état en
rapport aux droits de l’enfance, et
qui peuvent nous éclairer
là-dessus .Tout d’abord, l ’article27.2 stipule que : « les
états parties doivent adopter des mesures appropriées ,compte tenu des
conditions nationales et dans la mesure de leur moyen pour aider les parents et
autre personne ayant a la charge de
l’enfant à mettre en œuvre ce droit et offrent, en cas de besoin ,une
assistance matérielle et des programmes d’appui, notamment en ce qui concerne
l’alimentation, le vêtement et le
logement[7]. » et plus loin
,l’article33.1 mentionne que :
« les
états parties doivent prendre toutes les mesures appropriées y compris des
mesures législatives ,administratives, sociales et éducatives pour protéger les
enfants contre l’usage illicite de stupéfiant et de substances psychotropes
tels les définissent les conventions internationales pertinentes et pour
empêcher que les enfants soient utilisés pour la production et le trafic
illicite de ces substances>>
Ensuite, « le Ministère de l’éducation nationale et de la
formation professionnelle (M.E.N.F.P), de son côté est garant de l’éducation
préscolaire, fondamentale, secondaire, technique et professionnelle de la
population. Il a pour rôle d’éduquer les jeunes sur les dangers de la drogue
en intégrant cette problématique dans le
curriculum Scolaire et faciliter la campagne de prévention dans le secteur
éducatif.[8] »Par ailleurs, il
faut mentionner que « le Ministère des Affaires Sociales et du
Travail (MAST) a pour fonction favoriser la réinsertion sociale
,particulièrement les jeunes en situation difficile.11 »Et
enfin nous avons « le Ministère de la jeunesse des sports et de
l’action civique (M.J.S.A.C.) qui est un acteur important dans la prévention
puisque le sport et les activités sociales tels la dance ,le théâtre, la musique restent les principales alternatives
à la drogue qu’on puisse offrir à la jeunesse.[9]»
V- Politique sociale et stratégique de l’état
haïtien face à l’aggravation de la toxicomanie chez les enfants de rues.
Dans le but de lutter contre la drogue et la toxicomanie, l’Etat
haïtien a créé une commission nationale de lutte contre la drogue (C.O.N.A.L.D)
le 31 MAI 2001. Cette commission a de nombreuses taches, et parmi lesquelles
nous pouvons citer celle qui est là pour « … procéder à la formation des
professionnels devant intervenir dans la
prise en charge de la toxicomanie[10]» .En ce sens,
l’Etat haïtien par le biais de la
C.O.N.A.L.D et ses partenaires ont pu mettre sur pied un programme de
traitement, de réhabilitation et de réinsertion
.Selon la C.O.N.A.L.D,
« L’Etat ne disposait pas jusqu’en 2009 de centre de
traitement, mais grâce au partenariat de la C.O.N.A.L.D et des projets de
Treatnet2 et K32 de l’O.N.U.D.C, deux entités de prise en charge des
toxicomanes verront le jour au début de l’année 2011 et seront logées au centre
psychiatrique Mars et Kline et à l’hôpital défilé de Beudet. Ces unités fonctionnent en ambulatoire et
en résidentielle permettront à un bon nombre assez élevé de toxicomanes de
trouver les soins adéquates[11]. »
Dans l’optique de résoudre le problème de
la toxicomanie « …à travers la C.O.N.A.L.D, l’État haïtien a pour but
de réduire considérablement les impacts de l’offre et de la demande de la
drogue et d’améliorer la qualité de vie des haïtiens au sein d’une société
exempte de méfaits liées à l’alcool et aux drogues et substances illicites[12]. »
Vu le danger que représente les produits toxiques pour ses
consommateurs, ainsi : « dans le cadre d’une détection de
consommation précoce, quelques organismes
font un travail d’encadrement d’enfants et des rues. Ces efforts bien qu’encore
timidement ont été réalisés au niveau de la prévention primaire[13]… ».En plus de cela, « … certains organismes
sociaux communautaires qui œuvrent dans le domaine du VIH/sida commencent à
s’associer dans leur campagnes de sensibilisation, le volet de l’abus des
drogues qui peut être considéré comme l’un des facteurs de transmission du
virus[14]. » D’autres organismes publics jouent leur partition dans la lutte
contre la toxicomanie. A titre d’exemple nous avons: « le Ministère de la
santé publique pour sa part a le rôle de définir la politique du gouvernement
en matière de santé mentale ,d’engager les professionnels devant travailler
dans les unités de prise en charge des toxicomanies et enfin de doter ces
unités des moyens nécessaires à leur bon fonctionnement.[15] »
VI- Prise en charge de l’enfant des rues
en situation de toxicomanie par les Travailleurs Sociaux
La situation des enfants de rues soufrant de la toxicomanie dans
l’aire du champ de Mars interpelle l’intervention des Travailleurs sociaux
haïtiens qui, dans le cadre de son objet d’étude sur la protection de
l’enfance, cherche à aider les enfants en difficulté. Normalement, ces enfants de rues devraient
être dans un centre d’hébergement ou leur situation serait prise en charge par
les travailleurs sociaux, ces enfants devraient être également a l’école pour
qu’ils soient éduqués intellectuellement et mieux encadrés socialement afin de
garantir leur avenir dans la société. En plus de cela, nous savons que les
parents de ces enfants de rues sont incapable de prendre leurs responsabilités
parentales à l’ égard des leurs, car les moyens économiques les font défaut. De
fait, le séisme du 12 janvier 2010 nous a montré la responsabilité des
travailleurs sociaux dans l’aggravation de la toxicomanie chez les enfants des
rues dans l’aire du champ de Mars. A cet effet, les travailleurs sociaux, se
trouvant dans un centre de soins pour les toxicomanes, doivent utiliser des
interventions sociales a différents niveaux comme la santé en vue d’une
désintoxication, prévention et droits sociaux.
Conclusion
Etant un problème crucial dans le monde plus particulièrement en Haïti,
la problématique de la toxicomanie chez les enfants de rues dans l’aire du
champ de Mars constitue un phénomène majeur à résoudre dans le pays notamment
au sein du Champ de Mars car elle engendre la délinquance juvénile, la violence
et la criminalité à tous les secteurs de la population. Il ne suffit pas de
reconnaître la gravité que constitue l’accroissement très rapide et alarmant
que prend la toxicomanie chez les enfants des rues dans l’aire du champ de Mars et de considérer ce problème
comme étant socialement tragique et moralement dangereux. Il faut que les travailleurs
sociaux apportent leur aide auprès de ces catégories d’enfants dans le cadre de
leur prise en charge. Et l’Etat haïtien de son coté doit adopter des
stratégies combinant la prévention, les interventions et la répression en vue
de pallier à ce problème factuel et de principe chez les enfants des rues.
Bibliographie
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2 Toxicomanie
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[3] Dictionnaire Larousse médical page
303
[4] www.vulgaris-medical.com
[5] Problématique de la drogue en Haïti, Youri Latortue, les imprimeurs II
Port-au-Prince, Haïti, 2005.
[6] Toxicomanies : style de vie, Dollard Cormier, Gaétan Morin, Québec,
1956.
[8] Op.it, p 28
[9] Op.cit p 29
[11] Op.cit,
p 33
[12] Op.cit p
48
[13] Op.cit p
42
[14] Op.cit p
43